Artdusexe a déjà largement insisté là-dessus : la clé d’une sexualité épanouie réside peut-être avant tout dans l’art de COMMUNIQUER (cf. notre article Tout est dans la communication). Mais au sein du couple, il est souvent plus facile de dire ce qu’on aime ou ce qui nous a particulièrement excité(e), ce qu’on aimerait essayer ou ce qui nous fait fantasmer que tout ce qui cloche au lit, qui vous empêche de vous laisser aller, de prendre du plaisir ou de vous épanouir vraiment sexuellement… Bref, au lit comme dans la vie (et peut-être même encore plus), il est toujours plus difficile de faire des reproches que des compliments et pourtant, parfois l’équilibre du couple en dépend ! Artdusexe vous donne quelques conseils.
Conseil n°1 : choisir le bon moment (ou le moins mauvais !)
Avant d’annoncer à votre copine que ça fait bientôt deux ans qu’elle vous fait des fellations qui ne vous font aucun effet ou à votre compagnon, qu’au bout de cinq ans de relation, il n’a toujours pas repéré votre clitoris, vous comprendrez bien qu’il vaut mieux prendre des pincettes ! Dans les remarques de ce genre et dans tout ce qui concerne la sexualité en général, il faut toujours agir avec un maximum de tact, car on touche à des sujets très sensibles et que la fierté, la féminité ou la virilité de votre partenaire sont souvent en jeu… ce qui ne veut pas dire qu’il faut se taire à tout jamais ! La première chose, c’est déjà de choisir le bon moment. Vous pouvez essayer de glisser délicatement quelques remarques pendant l’acte, mais c’est assez risqué. Par exemple, si vous dites à l’autre que ce qu’il vous fait ne vous convient pas, ne le laissez pas faire trop longtemps avant de le lui annoncer : il risquerait de se sentir très vexé, voire ridicule. En tous les cas, il se sentira complètement berné si vous avez simulé jusque-là en lui laissant entendre que vous adoriez ses caresses. L’autre souci, c’est qu’il risque de garder un souvenir désagréable du rapport qui pourrait entacher les prochaines parties de jambes en l’air. Du coup, le mieux c’est peut-être d’attendre un autre moment, plus calme, où la discussion peut être établie sans rapport de forces, pour exposer les problèmes. Et dans ce cas-là, prenez les choses comme un petit bilan sur votre sexualité de couple et n’hésitez pas à lui retourner les questions : ça passera beaucoup mieux si il (ou elle) a aussi l’occasion de s’exprimer !
Conseil n°2 : Insister sur son ressenti
Afin que votre partenaire ne se sente pas pris d’assaut au sein d’un réquisitoire un peu violent, évitez toujours les reproches directement adressés, du type « tu me fais toujours mal quand… », « tu ne m’excites pas du tout quand tu essaies de… », « tu as toujours la mauvaise habitude de… », etc. Insistez toujours plutôt sur votre ressenti à VOUS, sans lui faire de reproches à LUI ou à ELLE : « j’adorerais que tu me fasses telle ou telle chose », « je trouverais ça génial si tu me caressais un peu plus comme ci ou comme ça », « j’ai toujours rêvé que tu me fasses telle ou telle chose » ou encore « je me sens vraiment mal à l’aise quand tu me demandes de faire telle ou telle chose » : il faut aussi savoir poser ses limites !
Faire passer le message à demi-mots
Si les paroles peuvent être parfois blessantes, évitez les mots crus, surtout si vous sentez que ça pourra gêner votre partenaire. Et si vous avez des difficultés à DIRE réellement les choses (et vous ne serez pas les seuls !), vous pouvez aussi essayer de faire passer le message avec des gestes, des bisous, en guidant les mains ou la bouche de votre partenaire par exemple. Vous pouvez aussi vous servir des gémissements et des silences pour lui faire comprendre ce que vous aimez et ce que vous aimez moins (ou pas du tout !) : dans ce cas-là, n’hésitez pas à forcer un peu le trait pour bien vous faire comprendre.
Toujours valoriser l’autre malgré tout
Lorsque vous vous décidez à faire remarquer à l’autre ce qui ne va pas dans votre sexualité, n’oubliez pas de temporiser, en insistant aussi sur ce qui va BIEN (en espérant qu’il y ait quand même des choses à garder !). Vous pouvez même vous laisser aller à flatter un peu votre partenaire, en disant que ce qui est bien est même TRÈS TRÈS bien… Et n’oubliez pas qu’en matière de sexualité, personne n’a raison et personne n’a tord : il n’y a pas de vérité absolue et le point de vue de l’autre est aussi valable que le votre. Ce qui plaisait beaucoup à un(e) partenaire précédent(e) peut ne pas du tout vous plaire à vous : il suffit de rectifier le tir gentiment.
Oublier ses inhibitions
Pour pouvoir dire à l’autre ce qu’on aime et ce qu’on aime moins, il faut aussi être à l’aise avec soi-même, ne pas avoir honte de ses goûts en matière de sexualité, de ses envies et de ses gênes, de ses fantasmes les plus secrets : bref, il faut être capable de dépasser ses inhibitions. Dites vous bien que vous ne connaissez pas la sexualité de votre voisin, que ce n’est jamais vous qui êtes bizarre ou différent et que vous avez parfaitement le droit d’avoir tel ou tel goût. Et ne vous forcez pas non plus à faire des choses qui vous dérangent, sous prétexte que c’est prétendument la norme ! Chacun a ses préférences et ses fantasmes et l’essentiel est d’arriver à le faire comprendre à l’autre en douceur : si vous êtes avec quelqu’un d’ouvert et de compréhensif, la complicité ne pourra qu’en être augmentée et le plaisir suivra automatiquement…
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