C’est une grande question parmi les femmes qui cherchent à se connaître, à découvrir leur corps et les plus sûrs moyens de le faire jouir pour ensuite savoir comment bien faire l’amour : suis-je vaginale ou clitoridienne ? C’est aussi une question de taille chez leurs amis les hommes qui aimeraient bien faire découvrir à leur compagne l’orgasme fou qu’elle n’avait jamais connu avant et qui gravera à jamais le souvenir de cet amant-incroyable-qui-révolutionna-sa-vie-sexuelle dans sa mémoire sensorielle indélébile. Bon, on vous arrête tout de suite parce que le but de cet article est de vous convaincre que la distinction orgasme vaginal / orgasme clitoridien n’a en fait pas lieu d’être.
À quand mon premier orgasme vaginal ?
Nombreuses sont les femmes qui se désespèrent de n’avoir pas encore goûté l’extase de l’orgasme vaginal. Des orgasmes clitoridiens, elles en ont quand elles veulent, toutes seules ou dans les bras de leur chéri, mais des orgasmes vaginaux, alors ça, ça reste le grand mystère ! Eldorado encore inatteignable mais vers quoi tendent toutes leurs gymnastiques sexuelles et leurs galipettes intimes… Alors, première démystification : ça va peut-être en décevoir certaines, mais il faut savoir que l’orgasme vaginal n’est en fait qu’un orgasme… clitoridien, mais dont la stimulation est vaginale !
Changement de perspective : il n’existe qu’un type d’orgasme
Des années d’imprégnation freudienne ont contribué à nous faire croire qu’une sexualité féminine adulte et accomplie était forcément vaginale. La hiérarchisation entre orgasme clitoridien et orgasme vaginal plaçait alors l’orgasme vaginal, point de mire absolu d’une sexualité épanouie, au sommet de la quête de plaisir et plongeait par là toutes les femmes incapables de jouir vaginalement dans une culpabilité et un désarroi profonds. La découverte est alors de taille lorsqu’on s’aperçoit que le clitoris est doté de nombreuses ramifications internes et que le fameux orgasme vaginal n’est qu’en fait qu’une manière différente de ressentir l’orgasme clitoridien. En effet, le clitoris tel qu’on le connaît n’est en fait que la partie émergée de l’iceberg. Sous la peau, le gland du clitoris est prolongé dans la direction de l’os pubien par deux jambes, elles-mêmes attachées à la voûte pubienne. Par ailleurs, entre les petites lèvres et les jambes du clitoris, le corps du clitoris est également prolongé par les bulbes vestibulaires : constitués de tissu érectile, ce sont deux masses de consistance spongieuse qui encerclent en partie le vagin. Ainsi, lorsque les bulbes vestibulaires se gorgent de sang, ils rétrécissent l’entrée du vagin et augmentent ainsi les sensations.
Tout cela est un peu technique, mais ce qu’il faut retenir c’est qu’une pénétration vaginale stimule en fait le corps du clitoris à travers les parois du vagin. Les scientifiques se disputent encore l’attribution de ces découvertes, mais la certitude anatomique d’un orgasme féminin unique est en tout cas avérée. On pourra alors parler de stimulation vaginale et de stimulation clitoridienne, mais l’orgasme, lui, sera toujours clitoridien.
Un seul orgasme, mais une multitude de variantes
On citera volontiers le docteur Yves Ferroul : « Il n’y a qu’un seul orgasme, sur le plan du réflexe nerveux, mais il y a des dizaines de méthodes pour le déclencher. Les femmes ont cette richesse de pouvoir induire, manifester et ressentir de plusieurs façons une même réaction du système nerveux. Le vagin est moins sensible que le clitoris, mais il peut contribuer à la sensation orgastique, et la déclencher à lui seul. Mais il faut arrêter de réduire l’orgasme féminin à deux catégories. Il y en a UN, avec une foule de variantes ». Comme ça, c’est dit : un seul orgasme, mais des possibilités infinies de jouissance… Elles en ont de la chance les filles !
Les femmes se considèrent plus souvent comme « clitoridiennes » tout simplement parce qu’elles ont plus l’habitude de se stimuler par des caresses clitoridiennes et qu’elles connaissent mieux cette partie extérieure de leur corps que leur vagin, enfoui, beaucoup plus inaccessible et donc considéré par elles et par leurs partenaires comme plus mystérieux. À l’inverse, les femmes qui se considèrent comme « vaginales » sont simplement des femmes qui ont eu la chance d’être stimulées vaginalement de la manière adéquate et qui savent du coup rechercher et retrouver cette sensation qui les a transportées, ou bien des femmes qui ont un corps du clitoris particulièrement réceptif aux stimulations vaginales. Il n’y a qu’un seul orgasme, mais il y a une multitude de façon de le ressentir : selon la situation, le type de stimulation, l’état d’excitation, il peut être plus ou moins intense, plus ou moins long. Il est beaucoup plus difficile pour une femme de parvenir à l’orgasme par une pénétration vaginale parce que le corps du clitoris est plus difficilement accessible que le gland du clitoris, extérieur, et qu’il faudrait pouvoir le stimuler d’une certaine manière, à des endroits et à des rythmes très précis, et assez longtemps de la même manière, ce qui n’est souvent pas évident dans le « feu de l’action ». La rareté de l’orgasme ressenti de manière vaginale (et ce parce qu’il est ainsi plus difficile à atteindre) en fait sans doute aussi sa valeur. Après, la question de savoir s’il est plus intense reste encore à débattre…
Ce qui est certain, c’est que le plus sûr moyen pour une femme de parvenir à l’orgasme pendant la pénétration au sein d’une sexualité de couple, c’est de coupler la stimulation vaginale à une stimulation clitoridienne et de ne surtout pas hésiter à se caresser à chaque fois qu’elle en a envie pendant le rapport !
jean says
thx pour l’info
Mes 2 dernière copines avaient toujours un orgasme quand on faisait l’amour. J’ai du avoir de la chance si tout ce que dit l’article est vrai
Anonyme says
Si vos partenaires avaient réellement un orgasme grâce à la pénétration, alors oui vous avez eu de la chance! 75% des femmes n’ont pas d’orgasme pendant la pénétration. Et pour les 25% qui restent, elles en ont mais certaines d’entre elles affirment se caresser en même temps…
Et oui, tout ce que dit l’article est vrai normalement 🙂
Non says
D’expérience, me semble-t-il, demander à une femme de contracter relâcher successivement (« artificiellement ») leur vagin, leur permet d’entendre des sensations, et ainsi d’entrevoir un peu mieux le fonctionnement de leur corps.
John says
Moi je croise toujours les doigts pour rencontrer une vaginale plutôt qu’une clitoridienne. J’ai encore du mal avec la technique du cunni et c’est plus facile d’être performant dans la pénétration 😉
Anonyme says
En général, il n’est pas plus facile d’être performant dans la pénétration. Au contraire, peu de femmes sont vraiment réceptives à une stimulation vaginale et la majorité d’entre elles n’ont pas d’orgasme par la pénétration. Attention, cela ne veut pas dire qu’elles ne prennent pas de plaisir, mais une stimulation du clitoris (caresses/cunnilingus) est généralement un moyen plus « sûr » et plus facile d’avoir un orgasme.